L’ANNÉE 2015 DURERA UNE SECONDE DE PLUS QUE 2014


Le 30 juin prochain, les horloges de la Terre entière tiqueront une fois de plus que d’habitude : à 23 heures 59 minutes et 59 secondes, avant de passer à la minuit du 1er juillet, elles devront marquer la seconde 60 ! Cette seconde « intercalaire »  est ajoutée par convention certaines années au temps universel coordonné (UTC), en raison de l’allongement de la durée du jour terrestre.
Pour compléter son tour annuel autour du Soleil, en effet, notre planète ne met pas exactement 365 jours, mais un peu plus : voilà pourquoi, tous les quatre ans (années bissextiles), on comble ce décalage par l’ajout d’un jour supplémentaire le 29 février. Mais cela ne suffit pas !
Tous les trois ans environ depuis 1972, une seconde intercalaire est introduite soit le 31 décembre, soit le 30 juin. C’est l’autorité compétente en matière de temps universel, le Service international de la rotation terrestre et des systèmes de référence, basé à l’Observatoire de Paris, qui en ordonne l’ajout six mois à l’avance, pour permettre à chaque pays de s’adapter… en temps et en heure.

LE TEMPS CONVENTIONNEL N’EST PAS IDENTIQUE AU TEMPS UNIVERSEL…

Qu’est-ce qui justifie cet ajout ? Il sert en fait à rapprocher le temps conventionnel du temps universel. Pour comprendre, il faut savoir que le temps de référence utilisé sur la planète Terre, le temps conventionnel (UTC) n’est pas identique au temps universel (appelé UT1) : le premier est le système de référence artificiel utilisé par les hommes pour se synchroniser ; le deuxième est donné par la rotation réelle de la Terre autour du Soleil.
Or, ce mouvement de rotation terrestre est perturbé par un ensemble de phénomènes naturels, qui vont du régime des vents soufflant autour du globe, aux courants de matière circulant à l’intérieur du noyau terrestre, en passant par l’effet de gravité exercé par la Lune et par le Soleil lui-même sur notre planète. Alors que la rotation de la Terre ralentit progressivement à cause de cette gravité, elle s’accélère par moments sous l’effet des fluctuations dans les vents et le noyau terrestre.
Conséquence : le temps universel est fort peu régulier, et même si ce n’est que de manière imperceptible, la durée du jour n’est pas constante tout au long de l’année. En février, la Terre tourne sur elle-même plus lentement qu’en août, ce qui donne des journées… d’une à deux millisecondes plus longues.

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